Tous victimes...

Publié le par Frédo45

Quelle ne fut pas ma stupéfaction, ce matin, en écoutant Xavier Bertrand, notre actuel ministre du travail, abordant la question de l'enseignement de la Shoah et la proposition du président Sarkozy de tutorat d'un enfant juif, déclarer qu'"en France, à chaque fois, qu'une idée nouvelle est lancée, on a doit à une immédiate levée de bouclier". Comme si une idée, parce qu'elle est nouvelle, est forcément bonne ou alors peut-être qu'une idée émanant de l'UMP est obligatoirement bonne.
J'y vois là encore un dénigrement de l'opinion publique et, par conséquent, un obstacle nouveau à la démocratie. Car s'il est désormais impossible de critiquer ou de s'offusquer d'une proposition provenant de l'Elysée, qu'en est-il de la démocratie et l'on comprend mieux l'appel fait par Jean-François Kahn dans Marianne et la génèse de la pétition qui a été lancée pour dénoncer les dérives monarchistes de l'actuel majorité présidentielle. 
Pire encore, après avoir tant critiquer Ségolèen Royal pour l'orchestration permanente de sa victimisation durant la campagne présidentielle (parfois pertinente cependant), voilà que le gouvernement et les parlementaires UMP placent Nicolas Sarkozy dans le rôle de la victime. Victime de qui ? Des médias, eux-mêmes qui l'ont tant et tant favorisé depuis plus de 5 ans et qui encore aujourd'hui roulent au pas, comme le démontre la mise en scène hollywoodienne des arrestations de ce matin à Villiers-le-Bel. 
Ce constant appel à la stratégie de la victimisation, de plsu en plsu fréquent, démontre une chose : le manque d'esprit critique des journalistes qui sont autant responsables que Nicolas Sarkozy du vacillement des idéaux démocratiques qui débouche à l'usage irraisonnée de la communication dans le travail politique.

Publié dans Politique

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