Guerre à Paris

Publié le par Frédo45

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Mon premier post concernera la course à l'investiture pour la Mairie de Paris. Françoise de Pannafieu préférée à Bernard Debré reçoit des attaques très dures de la part de ce dernier. Nicolas Sarkozy n'est pas lui non plus épargné, comme le démontre cet article publié sur le site internet du Journal du Dimanche.

Debré met en cause Sarkozy
Par Ivan PORSPODER
leJDD.fr
 
[i]Bernard Debré n'en démord pas. Françoise de Panafieu n'est pas taillée pour reprendre la mairie de Paris à la gauche en 2008. Après avoir demandé en vain à Nicolas Sarkozy de récuser la candidate désignée par l'UMP, l'ancien ministre de la Coopération d'Edouard Balladur soupçonne le chef de l'Etat d'avoir "fait une croix sur Paris". Bertrand Delanoë, lui, est serein...[/i]


Bernard Debré n'a pas trouvé le soutien qu'il espérait à l'Elysée. (Maxppp)
La famille Debré aurait-elle une dent contre Nicolas Sarkozy ? Après Jean-Louis, fidèle chiraquien devenu président du Conseil constitutionnel qui a retoqué une des mesures phare du paquet fiscal, c'est son frère jumeau, Bernard, qui se dresse aujourd'hui devant le chef de l'Etat. Dans Le Parisien du 14 août dernier, le chirurgien de profession mettait à vif la plaie de l'opposition parisienne divisée, en demandant à Françoise de Panafieu, candidate de l'UMP officiellement désignée, de se retirer. Estimant que l'élue du XVIIe arrondissement n'a aucune chance de l'emporter en 2008, il en appelait à l'arbitrage de Nicolas Sarkozy, sommé de faire preuve de son légendaire pragmatisme pour sauver une cause perdue d'avance. Une requête qui aboutissait à une fin de non-recevoir.

Deux semaines plus tard, le député de la 15e circonscription de Paris n'entend pas renoncer. Alors que Françoise de Panafieu estime dans un entretien au Figaro que les propos de Bernard Debré "font le jeu de M. Delanoë", il dénonce la "légitimité" de son investiture et se demande dans une tribune publiée par Libération si l'UMP, avec l'assentiment de Nicolas Sarkozy, n'aurait tout simplement pas "fait une croix sur Paris". Bernard Debré suggère ainsi que Paris pourrait être sciemment sacrifié par la droite sur l'autel de la stratégie d'ouverture voulue par le chef de l'Etat. Et Françoise de Panafieu serait ainsi envoyée au casse-pipe pour que l'UMP ait les mains libres pour s'emparer de la région Ile-de-France aux élections régionales de 2010... Après n'avoir trouvé aucun écho à l'Elysée, le député échafaude un raisonnement pour le moins hypothétique mais espère toujours un "sursaut" pour arracher Paris à la gauche et aux "Verts" à l'égard de qui il ne cache pas son mépris.

Panafieu : "J'aurais fait Vélib'"

Spectateur de cette querelle, Bertrand Delanoë qui a annoncé qu'il ne tarderait pas à faire part de ses intentions pour 2008, peut se frotter les mains. Pour tous les observateurs, il a en effet toutes les cartes en main pour conserver son fauteuil. De son côté, Françoise de Panafieu, forte du vote des militants en sa faveur et du supposé soutien de Nicolas Sarkozy, balaie d'un revers de main les propos de Debré. "Même Bernard Debré doit comprendre que les temps ont changé et qu'une femme peut être tête de liste et maire de Paris. Au-delà de ces propos maladroits, je l'invite à prendre sa place dans le rassemblement qui s'engage", lance-t-elle dans Le Figaro tout en feignant d'ignorer les rumeurs qui feraient de Jean-Louis Borloo un candidat à la candidature...

Pour ce qui est du programme, comme Bernard Debré, Françoise de Panafieu veut aligner Paris sur les grandes capitales européennes modernes, Berlin, Madrid ou Bruxelles et se veut porteuse d'un projet d'éco-capitale. Quant au Velib', voulu et mis en place par Bertrand Delanoë et qui s'avère être un grand succès populaire sur lequel le maire sortant semble en mesure de pouvoir surfer un bon moment, l'élue du XVIIe reconnaît sa réussite, en tentant vainement d'y apporter un bémol. "Maire de Paris, j'aurais fait Vélib'. D'ailleurs, nous l'avons voté. Mais je l'aurais fait différemment", dit-elle...

Bernard Debré l'a semble-t-il, très mauvaise. On le comprend. Mais comment la droite peut-elle espérer remporter la victoire à Paris quand on voit la mauvaise foi de chacun (Debré comme Pannafieu !), voire leur incompétence ! Bertrand Delanöe ne devrait pas avoir beaucoup de problèmes à retrouver la Mairie de la capitale face à un tel climat de mépris et parfois de sexisme.
Voilà mon premier billet d'humeur concerne une nouvelle discorde au sein d'un même parti politique. C'est habituel. Quand les ambitions sont grandes, la solidarité perd sa place.

Publié dans Politique

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