Le PS ne peut plus lutter

Publié le par Frédo45

Rongée peu à peu par son aile droite, le PS se voit actuellement dans l'incapacité de proposer une alternative à Nicolas Sarkozy. Son image peu à peu s'effiloche sous les dents acérées du Président de la République

Mais comment peut-il en être autrement, quelles réelles différences entre le PS et l'UMP ? Sur les questions de fond ? Aucune. Regardez la campagne présidentielle. Qu'est-ce qui distinguer le projet du PS du projet de l'UMP ? Une augmentation du SMIC à 1500 €, un maintien des 35 heures, voire leur propagation à tous les secteurs, un référendum pour l'Europe et regardez ce qu'il en reste. Ségolène Royal a tout balayé d'un revers de la main expliquant une fois qu'elle n'y croyait pas quand elle l'a proposé, une autre fois que finalement, ce n'ets pas is nécessaire que ça. Dans ce monde de girouettes qu'est la politique, le PS possède en ses rangs des champions toute catégorie et cela ne fait qu'accentuer l'ambigüité de ses positions. 

Car sur le reste, peu de différences ! Le libéralisme économique est totalement accepté par les dirigeants socialistes. Sur le plan de l'immigration, le PS ne se démarque pas du projet de l'UMP puisqu'il ne propose pas de régularisation et critique timidement le terme d'immigration choisie. Sur les déficits publics, les défenseurs de la rose sortent doucement leurs griffes mais sans réellement soutenir la fonction publique et ses salariés qui aujourd'hui dérange le parti, ne sachant pas où se positionner entre le mépris de nombreux salariés du secteur envers les fonctionnaires et une base qui a historiquement soutenu le parti. Dans les deux cas, le PS y perd, accusé d'un côté de défendre une fonction publique soi-disante archaïque et d'un autre par les fonctionnaires désabusés par les positions hasardeuses du PS et qui de plus en plus, dérivent au centre ou à l'extrême-gauche.

Dans cetet optique, seule la proposition de garnd parti de gauche d'Olivier Besancenot semble pouvoir sauver les idées socialistes et l'héritage de Jaurès. Peut-être même qu'un grand parti à la gauche du PS, dépassant les querelles d'ambition, dépassant les corporatismes et autres clanismes, pourrait sauver le navire PS d'un naufrage programmé en l'obligeant à d'avantage se tourner à sa gauche qu'à sa droite. Cela est peut-être le prix d'une démocratie revigorée proposant deux modes de vie distincts, des visions politiques et sociales diamétralement opposées. On peut rêver.

Publié dans Politique

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